NB : L'intégralité de ces textes est publiée sur le site du Commissariat à la magistrature fédérale Canada
http://reports.fja.gc.ca/fra/2002/2001cfpi1043.html
3- Rached Ghannouchi, ou l’aile terroriste et radicale du mouvement :
« La violence n'a pas eu comme seul effet de choquer l'opinion publique. Trois semaines plus tard, le 7 mars 1991, `abd-Fathah [sic] Mourou a fait une déclaration selon laquelle lui-même. Fadhel Beldi (un ancien chef intérimaire du mouvement) et Benaissa Demni «gelaient» leur qualité de membre d'Al-Hahda en raison de l'usage de la violence dans l'attentat de Bab Souika. Mourou a annoncé qu'il recherchait toujours le dialogue avec le gouvernement et a critiqué Ghannouchi et la direction de l'organisation au pays pour avoir choisi le chemin de la violence.
La scission initiée par Mourou indiquait fortement que le mouvement avait décidé de s'engager dans l'affrontement violent.
Tandis que les Saoudiens coupaient évidemment les vivres aux mouvements islamistes qui les avaient condamnés, entraînant quelques scissions, comme celle qui, en Tunisie, partagea An Nahda entre modérés plus proches de l'Arabie Saoudite (Abdel Fatah Mouro [sic]) et radicaux (Ghannouchi).
Cette scission au sein de l'organisation révèle aussi les tensions entre les extrémistes et les traditionalistes sur les questions de la pratique de l'Islam et du nationalisme islamique (ibid). Selon Radio France International, Abdel Fattah Mourou et un groupe de partisans se sont dissociés du mouvement Al-Nahdha pour fonder un nouveau groupe politique qui plaiderait en faveur d'une vision plus modérée de l'Islam (27 octobre 1991).
D'autre part, un rapport du Comité d'avocats pour les droits de la personne (CADP) indique que le chef en exil d'Al-Nahdha, Rachid Ghannouchi, a forgé des liens de plus en plus étroits avec des dirigeants islamiques extrémistes de l'Iran, du Soudan et d'autres pays connus pour leurs violations des droits de la personne (Oct. 1993, 6).
Lorsqu'on a refusé à Hizb al-Nahda (le Partie de la Renaissance) l'autorisation de présenter des candidats aux élections nationales de 1989 et aux élections locales de 1990, les relations entre ce parti et l'État se sont envenimées de nouveau et le mouvement est redevenu clandestin et voué à l'affrontement violent avec les autorités, particulièrement dans le domaine de la politique dans les milieux étudiants (dans lesquels il constitue une faction dominante): lorsqu'il a provoqué des troubles sur les campus, des attaques à la bombe en milieu urbain et une tentative de coup d'État dans la première moitié de l'année 1991, il a de nouveau été visé par des arrestations massives et s'est scindé une seconde fois, Mourou examinant la possibilité de créer un parti légal et Ghannouchi, en exil, plaidant en faveur des militants aguerris
Fait intéressant, à la fin des années 80, Mourou partageait l'acceptation de la violence de Ghanushy dans le cadre de la résistance aux campagnes de répression croissantes du régime. Mais s'il a changé d'avis à cet égard, Ghanushy, lui, ne l'a pas fait.
Dans un communiqué, M. Qassen reproche à son chef, Rached Ghannouchi, de manquer de méthode claire «de préférer la force à la raison», de tenir des discours emflammés [sic], irresponsables et non réalistes dont l'affrontement avec le pouvoir ayant entraîné l'emprisonnement et l'exil de beaucoup d'autres. »
4- Conclusion :
« Le second tribunal a conclu que, malgré le fait qu'il ait une crainte bien fondée de persécution en raison de ses opinions politiques, le demandeur devait être exclu »
L'intégralité de ces textes est publiée sur le site du Commissariat à la magistrature fédérale Canada
http://reports.fja.gc.ca/fra/2002/2001cfpi1043.html
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